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Un ami m’a fait cette confidence: « Quand je regarde tes photos, j’ai l’impression qu’elles ont été prises dans un autre monde et à une autre époque» Pour moi, cette remarque fut assez révélatrice. Je me réjouis toujours de constater que les paysages rencontrés au fil des chemins que j’emprunte ne cessent de se recréer. Ce façonnement renouvelé du paysage est orchestré par le cycle de la vie. Ici, dans notre pays nordique, le Québec, en ces « Terres de la Bucolie » qui sont mon lieu de naissance, les quatre saisons bien définies que nous traversons sont une richesse infinie. Par ce jeu du printemps, de l’été, de l’automne et de l’hiver, nos environnements et nos paysages prennent des allures insoupçonnées, voir « bucoliques ». Cependant, mes yeux et mon âme ne peuvent tout saisir à la fois. Les paysages n’en sont que plus mystérieux, plus oniriques, et ils semblent souvent provenir d’un autre monde, d’une autre époque. Voilà, ce sont ces « Terres de la Bucolie » que j’habite.